Kuroi

Geisha
La jeune femme étalait une crème à la couleur claire sur les zones où les rides sont censées apparaitre, bien qu’elle n’en aurait jamais. Puis elle prit un autre pot de maquillage et y mélangea le contenu avec un peu d’eau.
Sa main pâle se leva, tenant une brosse où était posée une crème à l’aspect crayeux. Elle appliqua la crème sur son visage et son cou, sans toucher à ses yeux, ni aux contours de ses lèvres et de son nez. Elle utilisa des brosses plus petites pour faire les raccords puis observa son visage maintenant d’une blancheur spectrale. Elle saisit un bâtonnet de pigment et mit du rouge sur son masque de crème, la teinte sanglante lui donnant un air délicieusement cruel. Ses yeux bleus-gris brillaient d’une lueur prédatrice. Une servante vint décorer sa nuque d’un compliqué symbole noire d’encre, tremblant un peu à chaque fois qu’elle croisait le regard de la geisha. Ensuite, l’habilleur entra dans la chambre, juste après que Kuroi est enfilé sa combinaison noire et or. L’habilleur lui passa le kimono et vérifia qu’aucun pli ne venait gâcher l’ensemble. Il lui attacha le obi rapidement, malgré la lourdeur du tissu. Pour finir, il quitta silencieusement la chambre. Kuroi retourna devant sa table de maquillage et utilisa un petit pinceau pour mettre du rouge sang sur sa lèvre inférieure, suivant la mode actuelle. Un nouveau bâtonnet vint dessiner ses sourcils et des ornements en or se placèrent délicatement dans ses cheveux. L’Originelle choisit un parfum et se posa quelques goûtes de celui-ci à la base du cou. Elle était prête. Elle se leva et quitta l’okiya dans la démarche faite de petits pas des Geisha, son kimono voletant à ras du sol.
Ses cheveux bruns, relevés dans le typique chignon des geishas, paraissaient ternes ornés d’or. Son visage blafard rappelait la mort. Elle était dans son élément, affichant un masque de froideur et raffinement, habillée comme une princesse. Elle était Akuma.
Dans la maison de thé, elle reçu silencieusement la remarque de la maitresse « Vos cheveux s’éclaircissent ». C’était normal, vu tous les produits qu’elle appliquait à son corps pour suivre les modes.

Yakusa
L’ombre se faufila rapidement le long du mur et se glissa habilement dans le conduit d’aération. Elle rampa énergiquement pendant quelques minutes puis s’extirpa silencieusement du tunnel. Ses talons aiguilles tintèrent lorsqu’ils touchèrent le sol, mais elle n’y fit pas attention. Elle glissa une main dans ses cheveux blonds, les décoiffant un peu. Puis elle traversa le couloir dans lequel elle venait d’atterrir, la démarche noble, se déhanchant sensuellement. Ses yeux gris-bleus surveillaient soigneusement les cameras. Atteignant sans encombre l’ascenseur, Kuroi se glissa entre les deux portes et se laissa emmener à l’étage. Arrivée en haut du gratte-ciel dans lequel elle pénétrait illégalement, l’Akuma se dirigea vers la seule porte présente dans le couloir où elle débouchait. Ouvrant habilement et silencieusement la porte, elle entra dans le bureau du puissant homme d’affaire qu’elle devait tuer. Celui-ci, penché sur les papiers surement important qu’il remplissait, ne l’entendit pas arriver. Mais le claquement des talons sur le parquet le fit sursauter et il releva la tête, fixant avec étonnement la belle femme aux cheveux blonds presque blancs qui se tenait devant son bureau, habillée d’une jolie robe typée kimono. Ebahi, il la regarda trop longtemps à son gout. Elle fit le tour du bureau en une demi-seconde et fit pivoter le siège dans lequel il était assis. Se penchant pour que leurs visages soit face à face, Kuroi planta ses prunelles dans les siennes et murmura presque tendrement.
- Alors petit humain, la vue est belle ?

Puis elle posa ses lèvres sur les siennes, presque amoureusement.

[…]

Rassasiée, elle quitta le bâtiment. On l’avait payée pour tuer cet homme, elle avait aspiré son âme et enfoncé un poignard dans son cœur.

Benjamin
Après avoir sauvé Benjamin et l’avoir laissé seul à Sanderward en apprenant la présence d’un Originel en ville, elle a fui au Japon pour se recharger en âmes, afin d’être au mieux de sa forme si un combat avait lieu.