End of silence

J'arrive dans un parc que j'ai peu visité. J'y jouais étant jeune mais maintenant avec la meute et mes responsabilités, je n'ai plus le temps de me promener et pourtant... J'ai décidé de ne plus être chef de meute pour seulement quelques heures. Je suis sorti des bordures de nos frontières si bien garder. Je suis cerné et un pli amer et cynique barre les coins de ma bouche. Je suis fatiguée des attaques incessantes de ces chers Akuma. Je commence à croire qu'ils n'ont plus que cela à faire. J'ai cessé de grandir depuis la dernière rencontre avec Lilian. J'ai perdu quelques centimètres de tour de taille mais j'ai pris en tablette de chocolat. Je ne suis plus sorti en boîte depuis leurs morts dans un accident de voiture. J'ai été sur les lieux avant l'arrivé de la police. C'est moi qui est prévenu les secours et les forces de l'ordre mais je savais que cet accident n'était pas du à leur manque d'attention. On était tous de sacré pilote sachant roulé extrêmement vite et gardant sans cesse le contrôle de la voiture. Mais pourquoi je suis sûr que ce n'est pas un accident normal... Cela sentait l'Akuma a pleins nez. Ils ne se sont jamais pris au protéger de la meute mais tout à changé. Ils ont commencé par Eva, la nouvelle petite amie de Phil, mon adjoint ensuite à mes amis... Comment faire pour protéger tout le monde. Je devrais prévenir Lilian afin qu'elle protège son père. Je n'ai plus de ces nouvelles depuis bien longtemps. Je ne l'ai pas recontacté après notre rupture à la piscine. Plus d'une fois, j'ai faillit mais je ne devais pas! Je devais faire un deuil! Je décide tout même de le faire. Quelqu'un est en danger. Je prends mon portable, un tout nouveau car l'autre a volé en éclat contre la cheminée lors d'une dispute avec mon père et ma belle-mère, je l'appelle. C'est le répondeur. Je laisse un message.

"Lilian, c'est Jacob. J'espère que tout va bien depuis le temps. Je suis désolé de tout ce qui s'est passé mais... Ecoute, je ne sais pas si tu souhaites encore me parler mais je souhaiterai te voir au parc. C'est à propos de tu-sais-qui et de ton père. Dépêche toi de venir. Je t'attendrai dans le parc sur le pont. Au revoir."

Je raccroche et je me dirige d'un pas fatigué vers le petit pont en question. C'est un pont en pierre, très joli, surplombant une charmante rivière. Il est à l'ombre d'un grand chêne. J'arrive et je monte jusqu'au point culminant. Je m'appuie sur le bord et fixe le fond de la limpide chanteuse. Je passe ma main dans mes cheveux coiffé et laqué. Je soupire et prend un "Napoléon". C'est mon dernier. Je fourre le papier dans la poche de ma veste en cuir noire. Je suis habillé tout en noir. Veste en cuir noir, t-shirt noir, pantalon G-Star noir et chaussure coq sportif blanche lignée noir. J'ai bruni et mes yeux fatigués ainsi que les plis creusés au coin de ma bouche faisait croire que j'en avait trop vu en trop peu de temps. Je dirais que oui, j'en ai trop vu. En trop peu de temps, je ne sais pas. Je retire le casque de musique qui encadrait mon cou musculeux et le met dans ma poche. Je sens l'odeur de Lilian. Elle arrive. Je tourne la tête dans la direction de l'odeur. La voilà. Je la fixe et la suit des yeux le temps qu'elle arrive. J'attends qu'elle soit près de moi pour lui souhaiter:

-Bonjour, Lilian. Ca va?

Comme à son habitude, elle porte un jean troué. Elle l'a sûrement encore troué en tombé. Mon coeur se sert. Je pensais être assez fort mais je ne le suis pas. Je me sens crouler devant elle et sa beauté. Je dégluti difficilement et j’acquiesce en souriant:

- Ca va, merci. Ecoute, j'irai pas quatre chemin... Ton père est en danger.

Je suis conscient d'y aller fort, de ne pas être poli ou gentil mais je ne sais comment réagir. Cette nana me fait perdre la tête. Je ne dirai pas que j'en suis imprégné. "L'imprégnation" est un loup est rare. Nombreux sont ceux qui meurt sans le connaître. Je regarde aux alentours, je suis à cran. Il y a tant de victimes potentielles dans ce parc et ils sont tous isolés. Ce couple, au loin, est parfait. Ils sont amoureux, seuls au monde, perdu dans les feuilles. Je me réjouis d'en avoir finis de prévenir la meute pour leur famille. Lilian est l'un des dernières. Je sors les mains de mes poches et sers les poings. Je la fixe doucement de mes yeux bruns. Les pupilles tremblent mais je garde ma respiration douce et calme. Je me souviens de notre dernier moment. Combien de fois aurai-je voulu m'excuser de mon excès d'humeur mais je ne l'ai jamais fait. Je suis parti aussi loin que mes pattes de loups pouvaient m'amener. J'ai fait des rondes à nos frontières nuits et jours pour garder ces horribles pourritures loin d'eux, de vous, de ton père, de toi. J'ai sûrement faillit à ma mission mais soit! J'ai fait ce que je devais faire. Phil se chargeait des jeunes et mon père de son filleul. Je ne devais de me tracasser que de tuer les jeunes recrues. Je l'ai fait même si la petite dernière m'a eu. Je garde un bandage sur mon large torse sous mon t-shirt et le triceps bandé aussi. Une griffure bien cicatrisé déjà courre le long de ma mâchoire et arrive à mon oreille. Une jeune enfant. Je ne l'ai tué afin de sauver ma peau. Je n'aurai jamais su la tuer aussi non. J'aurai eu si dur. Bref, je te fais signe pour qu'on marche. Malgré la douleur, il vaut mieux marcher, je ferai ma ronde et j'aurai plus facile pour t'expliquer l'affaire si je me concentre sur autre chose que toi.