C'est dommage... Mais c'est ainsi... || Libre ||

Toi, petite Julie Junse, tu marches entre les ruines de cet ancien théâtre. Tout est gris, tout est neutre, tout est fade. C'est ce genre d'endroit qui pourrait faire une bonne illustration de ce que tu penses du monde. L'homme détruit ce qu'il a construit et à l'air fier de laisser des ruines incessantes sur des terres autrefois libres, habitées par des animaux en harmonie. Si l'homme ne s'était pas civilisé, tout serait parfait. Il n'y aurait pas cette intelligence suprême, ce genre d'envie de maitriser le monde... Mais, maintenant, on ne peut plus rien faire.
Tu sautes au dessus des pierres formant anciennement les murs, les mains dans les poches de ta polaire noire. Parce que, oui, tout et presque noir chez toi. Pas de maquillage : tu restes toujours au naturel. Un trait horizontal sur les lèvres, tu baisses les yeux sur le gris terne. Il y a de la brume, le ciel est blanc de nuage, et le soleil ne passe pas entre la vapeur blanche de la mésosphère. La température est assez froide. Tu viens de partir de chez ta grand-mère, qui regarde la télé. Tu voulais un peu de temps libre pour toi. Et, quand tu sais que tu veux être seule, tu viens là. C'est silencieux, sale, et personne ne vient. Tu connais parfaitement bien cet endroit, étalé sur quelque mètres. Plusieurs rats y habitent, et tu vois des petites araignées, parfois. Mais pourquoi avoir peur d'un être lui aussi rejeté par des humains qui pensent qu'elle va le tuer ? Un animal qui est égal au chien et qu'on déteste.
Tu vois les quelque sièges restant et te diriges vers eux. Le velours rouges et doux qui les entourait est devenu blanc. Tu t'approches du siège sur lequel tu t'assoies tout le temps, le frottes doucement et te places dedans. Tu es avachi, comme tout le temps. Tu fixes une scène en décombres. A quoi bon le faire s'il n'y a plus rien à voir ? Justement. Tu t'imagines une scènette. Une petite scènette que tu inventes sans trop savoir comment...

J'arriiiive ! Bonne chance à ton humaine Niak 8D

P

<< -Je peux ? >>

Les yeux sur la scène complétement déserte, tu ne sais plus quoi imaginer. C'est bête, de faire genre il y a des personnes qui jouent une pièce de théâtre en ce moment, mais tu t'en fiches complétement. Tu n'entends pas la personne qui s'approche de toi. Tu ne te soucies pas non plus si tu es seule ou non. N'importe qui pourrait te tirer dessus. Tu n'en sauraient rien, personne ne saurait, la vie reprendrait son cours normal. C'est seulement quand tu entends deux mots de quelqu'un d'autre que tu tournes la tête. Un homme au yeux bleu marine, comme l'océan et sa vague qui retombe sur les autres. Des cheveux blonds, et une carrure assez jeune. Tu lui donnes juste un bref regard et continues de fixer la scène.

- Oui.

Cette réponse affirmative est dites avec une voix sans enthousiasme. Faut pas croire que tu vas faire mieux. Tu baisses alors la tête et fixes un sol qui est comme toute les autres choses ici : sale. Tu soupires et te redresses. L'autre doit se dire qu'il devrait partir parce qu'il n'y aura aucune conversation, selon toi. Mais c'est bien pire que sa. Il doit plutôt être joyeux, vu qui il est. Sauf que toi, tu n'en sais rien. Tu te tournes vers lui.

- Qui êtes-vous ?

( Je peux ? )

(Moi je veux bien, ça metterais un peu de piment 8D deux humains pour lui tout seul, la classe pour mon Pharaon !)

( J'attends la réponse de Julie :p J'éditerai sur ce message Wink

)

(Pourquoi est-e que je refuserais ? Viens te joindre à la fête, Mat de Bateau !)

Cette ville donne vraiment des frissons. Les environs sont macabres, et la vue d'ensemble un peu apocalyptique. Je mets un coup de pied dans une pierre qui vient rouler contre un morceau de pare choc froissé. Ancien accident ? Possible. Je venais de poser ma valise dans mon appartement, demandé à une espèce d'agence un peu spéciale. Fin bon, j'avais un toit c'était l'essentiel.

Le paysage qui se déroulait sous mes yeux changeait un peu d'aspect. J'avais l'impression de rentrer dans une salle de cinéma. Des sièges rouges, poussiéreux, un devant de scène, mais pas de grand écran blanc. Il avait du être enlevé, façon je ne voyais pas où je pouvais être à part un cinéma. Théâtre, opéra, je n'y avais jamais mis les pieds, donc je ne connaissais pas l'aspect de ces lieux réputés.

Je cherche des yeux une présence, un signe de quelqu'un. Hum pas grand chose. Je regarde les premiers rangs. Ah deux chevelures dépassent des sièges. Un couple ? Je vais me faire un plaisir d'intervenir tiens. Lire la honte dans le regard des autres est un grand plaisir pour moi. Je m'approche, non sans faire de bruit, mais dans une démarche certaine. Je découvre une jeune fille, et un autre gars. Encore une blonde.. C'est une invasion. Et l'autre tâche à côté n'a rien de très impressionnant. Je soupire, non pas de manière discrète.

« Je pensais enfin faire de belles rencontres.. »

On ne m'avait pas demandé de faire des commentaires, mais j'en avais envie. Je suis franc et téméraire, donc je dis haut et fort ce que je pense.

La scène était déserte, vide de tous sentiments, ou plutôt acteurs. L'endroit était presque sinistre, ce qui faisait encore plus jubiler Pharen. Sa proie du jour semblait détachée, comme perdue dans de si vastes pensées qu'elle la faisaient se détacher du monde réel. Pourtant, elle possédait apparement la faculté de sortir brusquement de ces pensées, pour répondre à la moindre question posée. La réponse à celle de l'Akuma fut positive, et il s'assit en silence, presque soucieux de ne pas la déranger. Une question sortit lentement des lèvres de la jeune fille. Qui il est ? La pauvre ne savait pas dans quel pétrin elle se fourrait. Lui eu soudain envie de rire bruyamment.

Mais avant qu'il ait pu dire quoi que ce soit, un intrus vint gâcher le moment présent. D'une taille raisonnable, brun, bien fait, le jeun homme qui arrivait avait une expression sûr de lui sur le visage. Poussant un soupir volontairement, il annonça à voix haute son intention de faire de belles rencontres. manifestement, il n'était pas satisfait. Pharen non plus. Ce nouveau gâchait l'harmonie du paysage. Non pas que Pharen s'en souciait -il n'en avait même strictement rien à faire- mais il se retenait vivement de casser la figure à ce qu'il considérait au premier abord comme un salopard. Prenant un léger sourire sadique, il répondit d'une voix impatiente.

<< -C'est mort pour moi. Tu te crois peut-être intéressant avec tes allusions ? >>

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