Les premières impressions sont toujours les bonnes || Libre ||

Les premières impressions sont toujours les bonnes
Libre

Je venais d'arriver dans cette ville totalement inconnu, où seul le nom m'avait apparu comme attrayant et excitant à la fois. J'avance, tirant à bout de bras ma valise un peu bancale dont une roue dansait un solo de temps à autre. Un café se présente sur ma gauche. C'est vrai qu'une boisson serait la bienvenue, quelque chose de chaud, car je n'ai pas déjeuné, et la faim me gagnait un peu. Je pousse la porte. L'ambiance est loin de celle d'une discothèque branchée urbaine. Mais enfin, pour prendre un verre, elle sera suffisante.
La serveuse vint vers moi, et mon regard ne peut s'empêcher de plonger sur sa poitrine imposante. Quel volume ! Je ne cherche pas à cacher mon geste, et une fois mon admiration faite, je relève les yeux sur ceux de la jeune exhibée.

<< Qu'est ce que je vous sers ? >>

Je réfléchis, jette un œil distrait sur la carte grossièrement écrite sur un tableau de craie.

<< Un café crème. >>

La politesse n'a jamais été mon fort, et ça n'allait pas changer maintenant. Je me dirige vers un fauteuil, ces fauteuils au rouge très vif et percutant. Quelle faute de goût ! Je m'installe, laissant ma valise dans le passage, sans me soucier de ce qu'elle pourrait causer. Dans la salle, il n'y a qu'un vieux, à l'allure agricole qui regarde le dernier match. Je pose sur lui des yeux plein de mépris, gratuit oui car il m'avait poliment salué à mon entrée dans le café. Mais bien sur je n'avais pas répondu.
Bon, elle le fabrique ou quoi son café ? Je ne vais pas non plus attendre 1 semaine pour le boire. Pour m'occuper je regarde par la fenêtre, il commence à pleuvoir un peu. La sonnette grinçante de la porte d'entrée retentit, me sortant de mes rêveries.
Une silhouette rentre.

La pluie tombait à présent drue dans la rue. Ses talons claquaient contre le sol dans un bruit rythmé et répétitif auquel elle portait une attention peut être un peu trop poussée. Son anorak noir lui battait les genoux, eux habillés de collants rayés. Une mèche rebelle lui barrait le visage, tandis qu'elle redressait la tête vers une affiche pimpante. Un cirque ? Quelle idée...

Lilian ce promit de prévenir Jacob. Autant de chair fraîche rassemblée pour voir un spectacle, cela ne pouvait inspirer aux Akumas que du grand art. Un instant, la jeune fille ce massa le bras avec une grimace. L'inconnu restait toujours imprimé dans sa chair. Elle avisa soudain un café, qu'elle connaissait par ailleurs plutôt bien. Même de l'extérieur, à travers les vitres battues par la pluie, on pouvait apercevoir l'ambiance enfumée de l'endroit. Lily croisa les bras, avant de hausser les épaules, et de ce diriger vers la porte du café, qu'elle poussa dans un tintement de clochettes satisfaisant. Aussitôt, Bob, le plus vieux habitué du café et la pire pipelette de Sanderward, la salua. La blonde souleva à son intention son chapeau melon, qu'elle reposa aussitôt, légèrement penché, sur sa tête. La patronne lui adressa un regard entre ses cils, un léger sourire aux lèvres, tandis qu'elle lavait ses verres. Ce n'était pas une mauvaise femme.

La jeune fille ce dirigea directement à travers le café, tentant de se repérer à travers les volutes de fumée que dégageaient les instruments des clients. Malheureusement, c'était au sol qu'était la menace. Lilian eut le temps de sentir la valise, à travers du chemin, avant de trébucher dessus et de passer par dessus bord dans un hoquet surpris. La fille loup poussa un juron, les fesses endolories, avant de se redresser, cherchant du regard l'importun qui avait jugé bon de mettre ses affaires dans le passage. L'insolent fut d'une facilité risible à trouver. Lily attrapa son chapeau melon, et le planta sur sa tête dans un geste brusque. Elle observa la serveuse, qui prit la parole d'une voix voilée :

-Je suis désolée, ma chérie, mais tu vas devoir t'asseoir avec lui. On a plus de place. Sinon, tu veux quoi ?

Lilian fronça les sourcils, adressant un regard à la banquette située juste devant celle de l'inconnu, et qui serait sienne. Elle jeta ensuite un regard vague au menu, avant de déclarer :

-Cappuccino.

Elle observa alors l'homme, puis leur table. Il y avait de quoi ce regarder dans les yeux. La jeune fille poussa un soupir, marcha consciencieusement sur la valise de l'homme, puis rejoint sa place dans un claquement de talon, s'asseyant lourdement.

-Il est beau, le nouveau tapis, n'est ce pas ? lança t'elle, en pointant du doigt la valise.

J'observe cette silhouette féminine qui rentre dans le café. Elle a le pas assuré, et la démarche rythmée par le bruit de ses talons. Elle semble bien connaître les lieux, en être une habituée. Je baille en regardant cette jeune effrontée, son attitude m'ennuie déjà, c'est prometteur.
Le bruit claquant de ses chaussures se rapproche, je détourne les yeux, il n'y a rien à admirer. Je regarde la pluie tombant, quand le claquement se stoppe laissant place à un juron. Ah ma valise en effet, elle est dans le passage. Dommage ! Je me retourne vers la demoiselle à terre. Je l'observe, mais ne lui propose aucune aide. Non je n'ai pas envie de l'aider, si elle est tombée, c'est qu'elle n'a pas fait attention voilà tout.
La serveuse lui demande ce qu'elle souhaite boire. Une réponse. Je me permets de protester tant que la serveuse est proche de ma table.

<< J'ai demandé un café crème !
- Oui j'ai entendu, mais il y a beaucoup de monde voyez vous >>

Je jette un rapide oeil sur la salle. Du monde ? Ok c'est plein mais le café est si petit que de là à dire " il y a du monde " l'expression semblait un peu hyperbolique.

<< Et alors ? C'est votre boulot ! >>

Toujours aussi aimable, je sais. En même temps, se comporter gentiment démontre des faiblesses de la part de son personnage, et aprés les gens faibles se font avoir.. Comme maman. J'eus un soupire, et soudain une voix semblait s'adresser à moi.
Je regarde en face de moi. La jeune était là, m'adressant la parole comme si on se connaissait depuis toujours. Je porte sur elle un regard un peu interrogatif et suspect. Mais d'où tu me parles toi ? Nous ne sommes pas amis à ce que je sache.
Elle me questionne sur le nouveau tapis de la salle. Je baisse les yeux, et ne voit qu'un infame carlage crème, n'allant absolument pas avec les sièges cerise.

<< Il faudrait déjà m'expliquer où tu vois un tapis. >>

Puis, en étant plus attentif à l'attitude de la blonde chapauté, je regarde la direction que pointe son doigt. Ma valise. Et alors, elle est trés bien là en évidence, je ne vois pas le problème. La demoiselle serait elle rancunière ? Sentant l'ironie de sa phrase, je n'hésite pas à me montrer d'humeur sociable.

<< Tu n'as qu'à regarder où tu mets les pieds, elle ne t'aurai pas gêner. >>

( Dsl dsl dsl, j'ai tapé un très très mauvais texte x__x. )

Hn hn. Effectivement, les premiers bagages emconbrants renseignent bien quant à la personnalité des importuns. L'inconnu ce montra aussitôt désagréable vis à vis de la serveuse, qui partit en pinçant les lèvres, piétinant la valise comme dans un rituel immémorial. Lilian jeta un regard à l'insolent homme, le type même de personnes qu'elle aurait hésité à sauver des griffes d'un Akuma. Ha ! Il ignorait tout de cela, l'impuissant, son aura invisible le montrant à la face du jour. Jamais il ne pourrait savoir que la puissance de cette jeunette qui lui faisait des reproches était supérieure à la sienne. Dans un bras de fer, elle aurait espéré lui rabattre son caquet. Hélas, les gens ne sont pas tous adeptes des prouesse physiques.

Lily jeta un regard à son compagnon imprévu. Comme décidément beaucoup d'hommes ici, il était brun, gardait un semblant de barbe. La blondinette pensa se perdre un instant dans cette marée de visages masculins. Ces derniers temps, elle n'avait parlé à aucune fille, sauf Louisa, son amie au Lycée.

Les doigts de la jeune fille pianotèrent sur la table lisse, les longs ongles dansant rapidement. Lorsque l'inconnu compris de quoi elle parlait, il répliqua. Elle passa ses doigts sur ses lèvres, avec un rictus amusé. Sa voix retentit, flexible, chargée d'un rire contenu, gloussante et ondulante :

-Oh oh. Un je-m'en-foutiste. Généralement, mon petit, il suffit de mettre ses bagages dans le coin réservé à l'entré, et ainsi éviter qu'une demoiselle attendant un cappuccino vienne faire la causette. Mais tu dois être nouveau, paumé, ou alors ne pas avoir eu de mère pour ignorer ainsi la politesse.

La serveuse se dirigea vers eux, deux tasses à la main. Elle déposa avec une brusquerie inutiles les deux ustensiles sur la table, renversant un peu de leur contenu. Lilian saisit sa serviette et essuya la table, avant de saisir sa longue cuillère et de touiller le cfé crème que lui avait donné la serveuse par erreur. L'autre homme se retrouvait affublé de son cappuccino. Un léger sourire s'immisca sur les lèvres de la blonde. Elle attrapa la tasse entre ses deux mains, avant de la porter à ses lèvres. Elle parla entre deux gorgées :

-J'espère que tu aimes la chantilly. Ils en mettent beaucoup, là dessus.

Lily héla alors la serveuse :

-Je prends à mon compte, Margaret ! Et si ce monsieur souhaite vraiment un café crème, je paye aussi ! Après tout, j'ai bien dû âbimer cette ô combien magnifique valise dans ma chut phénoménale.

La blonde commençait à me prendre sérieusement la tête. Son air assuré et hautain m'énervait et des frissons me parcourraient légèrement le corps. Je regarde l'entrée. En effet je distingue écrit en petit un écriteau où l'on pouvait lire « Espace Bagage ». J'ai un petit sourire. Eh bien la mienne reste à côté de moi, je ne me mélange pas à ces autres spécimens aux airs étranges.
Puis la jeune commence à parler de café, de paumé, puis de maman. Oui je n'aime pas le mot mère, un peu péjoratif alors que la mienne devait être quelqu'un d'admirable, je n'en doute pas une minute. Mais comment pouvait elle se permettre de me juger sur mes antécédents familiaux. Je ne voulais pas lui répondre, et lui montrer que j'étais piqué au vif. Non je m'abstiendrai de commentaires stupides.

<< Si tu mélanges ta mère à des cafés et des traits de caractère, tu ne dois pas avoir beaucoup d'estime pour elle et cela est bien désolant. >>

Je suis peut être un vrai cancre, mais j'ai un coeur sous cette carapace de pierre. C'était une bien une ado tiens. Toujours à juger les parents. Tu me diras, je n'étais pas réellement mieux avec mon père. Mais enfin, ce n'est pas le sujet. La serveuse arrive, avec deux tasses tremblantes dans ses mains. Elle en fiche partout sur la table. Quelle pauvre niaise. Je ne peux m'empêcher de soupirer d'un air dédaigneux, montrant ainsi mon antipathie certaine envers cette femme.

<< Ah il y en a qui ne sont pas vraiment gâtés par la vie... et par la nature. >>

Je ricane, comme un con. Non mais il fallait être réaliste à la fin. Je saisis ma tasse par la anse. Je commence à siroter un peu la boisson chaude. Un goût mousseux et sucré me vient sur les papilles, un goût de chantilly. Rien à voir avec un café crème. J'avale en grimaçant ma gorgée et râle aussitôt.

<< Mais bon sang ! Ce n'est pas un café crème ça ! >>

Puis, la voix de l'effrontée recommence à parler. Mais est ce que l'on t'a sonné toi sans rire ? Non ! Bon alors pourquoi tu la ramènes ? Distrait j'écoute tout de même ce qu'elle raconte. Elle propose de payer ? En voilà une bonne idée, finalement elle a un bon côté cette gosse. Je reste silencieux car après tout qui ne dit rien consent. Je poussa la tasse et répond au pic lancé par l'inconnue.

<< Je n'aime pas être pris pour un con ! >>

Ca c'était dit, toujours aussi aimablement. Je regarde d'un air déconcerté ma tasse, la ressaisis et finalement en avale à nouveau une gorgée chaude. Ma foi s'il faut attendre encore 1h avant d'avoir un vrai café crème, on va plutôt se contenter de ce liquide peu agréable. Je jette un oeil à la boisson de celle qui me fait face. Un café crème ! Enervé, je mets un coup de pied dans la table. La tasse tremble puis se renverse commençant à déverser de son contenant sur les fins genoux de la blonde.
Je ricane à nouveau, très fier de mon coup immature. Ca c'est pour ma mère. Rancunier ? A peine.

Lilian soupira, caressant sa tasse couleur crème du bout des doigts. Elle l'attrapa d'une poigne ferme, la porta à ses lèvres. Ses yeux étaient plantés dans ceux de l'humain. Lorsqu'il parla, un sourire lui échappa.

-Disons que mon estime s'arrête là où elle couche avec son banquier, rétoqua t'elle doucement.

Le ricanement de l'inconnu résonna dans les airs, tandis qu'il constatait avec désappointement l'absence, ou plutôt l'étrange café crème qui lui avai été servit. Lilian ricana à son tour, plongeant le nez dans sa tasse. Elle répondit d'une voix veloutée :

-Mais bien entendu.

Un petit sourire tordu s'immisca sur ses lèvres. Elle releva la gorge, savourant le goût amer du café, tandis que l'autre s'égosillait. Elle lui répondit d'un ton mutin, le fixant toujours dans les yeux :

-Hmmm ? Oui ? Le bureau de pleurs est fermé, revenez le mois prochain lorsqu'on aura rempli la machine à café crème.

La table trembla, sous le choc du coup de pied. Lilian sursauta brutalement, et sentit le liquide chaud sur ses genoux. Calmement, elle redressa les genoux, pieds sur la banquette, et constata les dégâts. Avec un sourire moqueur, elle ramassa du doigt la chantilly, la portant à ses lèvres.

-Hmmm. Merci beaucoup, ce café manquait singulièrement de sucre.

Qu'est ce qu'un banquier venait faire dans l'histoire ? Il n'y avait aucun sens à tout cela, cette gamine mélangeait tout, il n'y avait aucune cohérence dans tout ces propos. Une vraie sale gosse. Je la dévisage, un mépris, une arrogance redoutable dans les yeux. Mes lèvres sont un peu pincées, mes traits légèrement tendus.

<< Mais tu mélanges tout toi. Qu'est ce que les affaires sexuelles de ta mère viennent faire là ? Et d'où tu me déballes ta vie comme ça, alors que j'ignore tout de toi. >>

Le ton était légèrement monté mais elle commençait à vraiment m'irriter. Je pose ma main sur la table. Mes doigts se crispent un peu, se refermant à la manière des serres d'un rapace. Je la regarde à nouveau. Ses yeux noisettes, son blond lumière. Elle était jolie, ok, mais bien trop caractérielle pour qu'elle m'intéresse davantage. Pas moyen d'être chef à part entière, ce n'était pas intéressant.

Après avoir tapé dans la table, je m'attendais à une réaction plus tempétueuse de la lionne à crinière délavée. Mais rien, rien ne venait. J'attends, j'espère comme un gamin qui attend la venue du père noël, le 24 décembre au soir. Elle reste calme, n'essuie même pas ses genoux. Sauvageonne. J'hésite à remettre un coup dans la table mais je passerai pour un gros lourd alors que je suis un garçon agréable et raffiné. Elle se rapproche de moi et plonge un doigt coquin dans ma tasse. Je la regarde faire, les yeux éveillés et le sourire quelque peu séducteur.

<< Ne demande pas surtout. Je ne savais pas qu'on était en pénurie de salive aussi. >>

Puis rapide et vif, je saisis une serviette en papier placée au bout de la table, et me glisse à côté de mon inconnue. En agissant, ma hanche cogne dans ma valise, bien rangée, je grimace quelques secondes. Une fois installé, je pose la serviette doucement sur ses genoux, tout en la regardant intensément. J'en profite pour effleurer dans mon geste une partie de sa cuisse, du dos de la main. Je ne crains pas sa réaction, elle ne peut que succomber à mon charme.

Lilia pinça doucement les lèvres, simple et rapide torsion, avant d'observer de nouveau l'inconnu avec précision, le regardant au dessus de sa tasse, alors qu'il lui faisait ses reproches, ressemblant à un grand père furieux, menaçant de la déshériter. Elle billa ostensiblement, avant dé répondre :

-Hmmm ? Disons que j'aime étaler ma vie, c'est récurrent.

Alentour, les conversations avaient baissées d'un volume. Lilian jeta un regard aux clients, qui toussotaient pour faire croire à de passionantes conversations, alors qu'ils étaient tous, les oreilles tendues, à l'affut de sa discution. Elle grimaça, fut sauvée par la serveuse, qui s'écria une blague gaillarde. Le bar trembla de rire, avant que les conversations ne reprennent, animées. D'une main rapide, Lily attira la tasse de l'homme à elle, et en récupéra la chantilly restante. Elle releva brièvement la tête pour lui répondre :

-C'est à dire que l'administration nous prive beaucoup, vois tu.

L'inconnu exécuta ensuite des actions qui la laissèrent pantoise. Elle l'observa arriver ( et se cogner contre sa propre valise mwaha...) Lorsqu'il éxecuta des gestes étranges. Lilian lui jeta un regard peu amène, réchauffée, avant de se décaler ostensiblement de lui glissant sur la banquette, et de s'arrêter contre le mur. Là, elle ce tourna, le dos contre le mur, lui faisant en quelque sorte face. Elle étala ses jambes sur presque toute la longueur du divan, s'arrêtant à l'inconnu. Ses talons rentraient dans le tissu rougeâtre. D'un geste rapide, elle attrapa la serviette, toujours posée sur ses genoux, contempla les tâches, avant de se pencher en avant, atteignant la joue de l'homme. Elle essuya avec de petits ronds la comissure de ses lèvres.

-Voilà, mal rasé à la chantilly. Maintenant, ta place est plus devant moi, en fait. Mais si tu veux rester là, aucun problème, j'ai toujours assez de place.

Je la regarde faire. Mes yeux parcourt chaque centimètre de peau, de sa peau si blanche mais qui semblait si douce. Ses longues jambes se frottent dans un mouvement sensuel sous mon nez. Son parfum vient me chatouiller les narines. Alléchante cette gamine, tout compte fait. C'était parler d'elle, un peu comme l'on parle de viande ou d'un animal. Mais c'était comme ça que je considérais les filles. Un objet de plaisir, bonne à me faire jouir, rien de plus. Elles étaient à mes yeux soit trop stupide, soit trop grande gueule. Je n'avais jamais rencontré celle qui aurait pu me faire revenir sur mes idées. Ah Papa m'en avait fait voir des psychologues, mais je n'avais rien à leur dire. Je restais silencieux, ou leur racontait une vie que j'inventais. La thérapie était dans tout les cas de figure voué à l'échec. Il n'avait qu'à pas me priver de mère, peut être que j'aurai été différent, ou peut être pas. Je sors de mes rêveries un peu tristes et maussades. Je retourne à mon occupation favorite, la chasse aux femmes. Je répond un peu distrait aux pics de mon inconnue.

<< Tu devrais poser un préavis de grève... Ah et bien non, pour manifester, il faut un sacré débit de salive, et un brin d'intelligence. Ce qui est paradoxale pour une blonde. >>

J'esquisse un sourire des plus sadiques. Prends toi ça, effrontée. Feignant le non intérêt pour cette jeune, j'observe la salle. Les discutions vont bon train, l'autre trainée de serveuse fait son intéressante avec une blague des plus salaces. Je la fixe un air un peu outré dans les yeux. Décidément, elle n'a rien qui aille celle là.

Puis je suis surpris par un toucher au coin de mes lèvres. Surpris, je saisis d'une poigne ferme le bras de celle qui osait m'effleurer sans autorisation. Je la fusille du regard et j'approche mes lèvres à environ 5 cm de ces lèvres et murmure d'une voix grave, laissant mon souffle chaud s'abattre sur son visage.

<< Ne refait jamais ça. >>

-Essaie seulement de m'en empêcher, souffla t'elle.

Voilà des gens qui avaient par trop l'habitude d'emprisonner son bras.

-Maintenant, faudrait que tu lâches ce bras, il à les muscles déjà froissés.

Lilian recula sa tête de celle de son interlocuteur, estimant ne pas avoir la patience d'attendre qu'il la relâche. Puisant dans son énergie, plutôt pharamineuse vue sa condition lupine, elle tira son bras d'un coup sec, sans mal aucun. Lily ce repositionna correctement sur la banquette, jetant quelques piécettes de monnaie sur la table. Elle fit ensuite plus sérieusement ses comptes, rajoutant de l'argent pour la tasse cassée. Avec une grimace, elle ce massa le bras.

-C'était vraiment pas le bon endroit à serrer, signala t'elle d'un ton grondant.

La jeune fille ce releva, jeta un regard à l'homme, avant de l'enjamber nonchalamment, et de prendre garde à la valise posée au sol. Elle releva sa manche, légèrement éloignée de la table, pour découvrir un ecchymose gros comme un champignon. Il était noirâtre. Dû à Pharen, il n'avait pu que devenir douloureux. Elle grinça entre ses dents :

-L'autre, lui, Phil, qu'est ce qu'ils ont tous avec ce bras ?

Lilian jeta un regard alentour, avant de rabattre brutalement sa manche, et de se diriger vers le comptoir, s'asseyant sur l'un des hauts tabourets.

-Bière blonde, comme d'hab. J'en ai assez des cafés amers.

La force qu'use la jeune pour retirer son bras me surprend, et celui ci me glisse entre les bras, avec une agilité qui m'énerva. Je frappe d'un coup sec de nouveau dans la table. Quand elle me passe au dessus des cuisses je ne peux m'empêcher de laisser trainer une main baladeuse de nouveau sur sa cuisse. Sa peau chaude et duveteuse me donne des frissons.

<< N'aie pas trop de doute là dessus. >>

Je la vois se masser le bras, et elle découvre une marque d'une noirceur non négligeable. Très surpris, un hoquet m'échappe en la découvrant. Je reste un peu sur ma fin en observant son bras si fin accoutré d'une marque si peu gracieuse. Je ne l'imaginais ni boxeuse, ni catcheuse. Je commence à me questionner sur les raisons probables d'un coup pareil, mais rien de plausible ne me vient. Je ne peux cependant m'empêcher un commentaire railleur.

<< Décidément, tu dois en croiser souvent des bagages encombrants... Remets toi en question ! >>

Je l'observe rejoindre le bar, son postérieur ondulant de manière sinueuse et tellement séduisante. Je me lève et la suis. Elle commande une bière, hum bon choix. La serveuse se retourne, et après avoir actionner la machine à pression, pose un verre bien rempli sur la table. Posté derrière le dos plutôt carré et musclé de la blonde, je passe un bras, effleurant sa hanche et attrape le verre de bière. Je feins de le porter aux lèvres de l'inconnue, puis je bifurque et le porte aux miennes. J'avale une goulue gorgée, puis laissant de nouveau une main effleurant le bas du dos de la jeune, je m'assois sur le siège à sa gauche, et lance sur un ton amusé.

<< Merci bien >>

Le verre claqua sur la table avec un bruit satisfaisant. Lilian jeta un regard à son bras endolori. Les doigts tremblaient. Elle choisit son autre main pour tenter de saisir le verre... Pas assez vite. L'odeur en mouvement de l'inconnu était dnas son dos.

-Je te croyais plus café crème, toi.

L'autre balourd s'assit à ses côtés. Lilian lui jeta un regard peu amène.

-Toutes mes économies ne vont pas passer à t'abreuver, bois-sans-soif.

La blonde passa une main pensive dans ses cheveux, avant de relever à nouveau sa manche, contemplant avec une fascination presque malsaine la blessure. Elle releva la tête vers la serveuse :

-Tu aurais de la glace, Margaret ?

La serveuse jeta un regard désapprobateur à l'ecchymose, avant de reposer un nouveau verre de bière sur le comptoir, et d'y glisser deux glaçons. Lilian les appliqua sur sa blessure, bras sur le bois verni, et attrapa avec son autre main le verre, qu'elle porta à ses lèvres. Son regard vrilla l'autre homme.

-Alors, c'est quoi ton nom ? Ou tu vas refuser de me le donner ?

Je reprends une gorgée dans la foulée. Cette bière avait un goût un peu sucré, mais c'était enfin un breuvage appréciable âpres l'horrible cappuccino que j'avais du m'avaler. Je jette un oeil à la télé collée au mur, et prête à céder à tout moment car mal installée. Je hausse un sourcil et observe les gestes de la serveuse. Elle repose une bière sur le bar. Je mets ma main dans ma poche, sentant quelques pièces froides au creux de mes doigts. Oh et puis je ne vais pas payer un verre à cette lionne. Elle n'avait qu'à être plus aimable.

<< Je suis café crème, quand on me sert un café crème. >>

Parce qu'entre un café crème et un cappuccino il y avait tout de même un monde dans la gamme des gouts. De nouveau elle remonte sa manche, et après avoir demandé des glaçons, elle commence à se masser le bras. L'énorme hématome me choque à nouveau. Elle qui semblait si frêle et fragile, malgré la force qu'elle avait démontré. Je ne peux m'empêcher de la questionner.

<< Trêve de plaisanterie, comment t'es tu fait ça ? >>

Le bleu commençait déjà à virer au violet. Un début de cicatrisation qui s'annonçait bien long. J'attrape une serviette, et me permets de saisir les glaçons des mains de la blonde. Je les enroule dans la serviette, ce qui évitera de bruler un peu plus la peau. Oui, je n'étais peut être pas un as des cours, mais avec un père militaire, soigner les plaies était quelque chose que je maitrisais à peu prés. Je lui tends la serviette roulée.

<< Essaie comme ça, tu aggraveras moins ton cas. >>

Puis, celle ci m'interrogea sur son nom. Oui c'était vrai, au final je ne savais pas non plus comment elle se nommait cette inconnue. Oh un nom peu commun vu le personnage, et la curiosité me gagna peu à peu. Hum, je lui dis le vrai, ou j'invente ? Oh et puis après tout, mentir est inutile pour ce genre de chose.

<< Appelle moi Mateo. Et toi ? A qui ai je affaire en fin de compte ? >>.

J'imaginais un prénom original, mais très féminin, en disant long sur son caractère. Cette fille avait quelque chose de bizarre. Pour une fille, elle avait une silhouette assez carrée, très musclée. C'était étrange à regarder quand on s'attardait sur les détails.

Lilian grimaça lentement, avant de reprendre une longue lampée de son verre, tandis que l'homme parlait à nouveau. Derrière le comptoir, la serveuse ne perdait aucun mot de leur échange, adressant parfois un regard ennuyé aux footballeurs qui dribblaient à l'écran, tandis que quelques clients braillards supportaient leurs équipes favorites.

Enfin, l'inconnu posa la question qu'elle avait redouté. La blonde se contenta de resserrer sa prise sur son verre, mâchoires serrées. Néanmoins, elle accepta de révéler une toute petite partie de la vérité :

-Disons que j'ai rencontré quelqu'un qui avait de la poigne, que notre innocente conversation à dégénéré, et qu'il m'a serré le bras à m'en pêter les boulons.

L'autre éxecuta alors une action étrange, l'aidant. Décidèment, le brun était d'une complexité de toile d'araignée. La louve le laissa faire, contemplant ses gestes. Un léger soupir de soulagement s'évada hors de ses lèvres lorsque les glaçons entourés de la servitette entrèrent en contact sur sa peau. Elle commenta, appliquant son conseil :

-Merci.

L'autre ne refusa pas de lui désigner son nom, mettant enfin un matricule sur son visage en soi charmant. Lily remarqua que le regard de l'homme s'attardait sur ses courbes, comme pour déterminer une anomalie. Elle coupa les réflexions de l'autre en déclinant son identité :

-Lilian Arletta. Mais tout le monde m'appelle Lily.

La serveuse se mêla soudainement à la conversation :

-J'y crois pas ! Vous discutez depuis une demi heure et vous en êtes qu'aux présentations ? C'est quoi cette drague pourrie ?

La tension plus ou moins existante entre les deux jeunes gens s'adoucissait un peu. Une conversation qui finit mal. Il fallait être une brute quand même pour s'attaquer à une jeune fille. Moi j'aime bien les embêter, les draguer avec classe, mais de là à les frapper, il ne fallait pas trop pousser quand même. Je lève les yeux et soupire, geste que je passais mon temps à faire.

<< Il faut vraiment être un vrai imbécile pour agir ainsi. >>

J'aurai pu lui proposer de lui régler son compte, mais pas envie de me salir les mains en ce moment, puis je le rencontrerai bien assez tôt celui qui avait fait ça. Tiens d'ailleurs comment il s'appelle celui là, ça pourrait m'être utile de savoir son identité.

<< Il s'appelle commun ce type ? >>

Je l'observe, se massant le bras, et me remerciant. Je n'y réponds pas mais je ne peux m'empêcher d'éprouver une quelque conque affection pour cette jeune blonde. D'habitude elles me repoussent toutes ou me gifle. Ça dépend du caractère. Je repense à une rousse que j'avais grossièrement aborder il y a quelques temps, et qui c'était mise à me donner toute une série de petits coups de poing car je l'énervais à un point affligeant. J'eus un petit rire en repensant à cette scène. Je cligne des yeux et revint au moment présent.

Après m'être présenté, elle me délivre enfin son nom, Lily. Ce doux prénom se répète à plusieurs reprises dans mon esprit. Lily, jolie lionne blonde. Je tourne la tête vers elle, et la regarde, ou plutôt l'admire. Puis de nouveau je secoue la tête pour me sortir de ces pensées rêveuses. Arrête mec, tu délires là. Je ne peux m'empêcher de répondre, sur la défensive.

<< On est pas intime à ce que je sache, Lilian. >>

Je me balance sur ma chaise, quand la serveuse vint à nouveau ramener sa fraise dans la discussion, alors qu'on ne lui avait rien demandé. Mais qu'est ce qu'elle veut à la fin celle là. Elle est frustrée ? En manque ? Je saisis un bout de papier en bout de comptoir, sors un stylo de ma poche et griffonne un numéro : 08 855 866 – SOS Amitié. Et le lui tend d'un ton railleur et dur.

<< Tiens, tu les appelles, et tu te fais des amis ok, et dans l'immédiat tu nous lâches la grappe, on t'a rien demandé à ce que je sache. >>

Je me retourne sur Lily.

<< A moins que tu ne sois son amie, et dans ce cas, je me tire. >>

Phrase à test, j'attendais la réponse avec impatience. Voulez-t-elle que je reste, ou que je parte ?

Les ongles de Lily glissèrent sur la surface du verre. Mateo parla à nouveau. Un sourire tordu s'immisca sur les lèvres ourlées de la jeune fille. S'il savait...

Elle répondit à sa question d'un neutre et serein :

-Il a refusé de me donner son nom.

Elle reprit une gorgée de sa boisson, contemplant le verre dédaigné de son voisin. Dehors, la pluie qui avait provoqué son entrée dans le café ce calmait à grande vitesse. Les rayons du soleil caressaient doucement les vitres. Lilian haussa les épaules, avant de rétorquer :

-Si tu veux. J'aurais aimé t'entendre dire Lily une fois. Me traiter de Fleur de Lys. Ca aurait été mignon.

Elle passa deux doigts mutins contre ses lèvres rebondies, avant d'adresser son attention à la serveuse. Mateo ne lui laissa pas le temps de réagir. Il s'était déjà occupé de son cas, avec une cruauté toute fine. La rougissante Margaret saisit le papier, mais ne perdit pas contenance. Elle fourra le numéro dans son décolleté. Lilian, pendant ce temps, réenfilait son manteau. Elle vida d'un coup sec son verre, claquant la monnaie contre le comptoir, et se releva.

-Une conaissance, simplement.

La blonde s'avanca d'un pas claquant vers la sortie, prête à tirer la porte.

-Qui m'aime me suive !

Et elle sortit, inondée par le soleil.

Tu ne connais pas son nom, mais tu aurais pu me le décrire. Bref, je sens bien qu'elle ne veut pas en parler. Je n'insiste pas, car aprés tout ce n'est pas mon problème en fin de compte. La serveuse ne répond pas à ma provocation avec le numéro et elle s'empresse de mettre ce bout de papier sans intérêt dans son décolleté. Je ris dans ma barbe et lance sur la risposte.

<< Quelle niaise, et elle me croit en plus ! >>

Bon, décidémment les gens sont un peu stupides ici. Le match allait bientôt toucher à sa fin, on en était aux prolongations. Score de match nul 1-1. C'était un peu le même score qu'entre Lily et moi. J'étais curieux de savoir si elle allait rester ou pas.

Sa voix résonne à nouveau dans mon esprit, comme la mélodie d'un mozart, ou encore d'un bethoveen. Melodieuse et fluide, qui éveille la sensibilité de l'oreille, sans l'ennuyer ou la rendre sourde. Mais qu'est ce qui m'arrive moi, je perds vraiment la tête. Le bruit des pièces sur le comptoir me ramène à la raison. Elle allait partir. Oh, le coup dans mon estime, je pensais qu'elle m'appréciait un peu plus. Qui m'aime me suive ? Hum, non je n'ai pas envie de bouger. Cela voudrait dire qu'elle aurait la main mise sur moi, et ça c'est juste hors de question, non mais. Elle s'éloigne vers la porte.

<< C'est ça ! Salut ! >>

Piqué au vif ? Non à peine. Je reporte mon attention sur la serveuse, le tintement de la porte, symbolisant la sortie de Lily. La voix criarde de la serveuse se fait à nouveau entendre.

<< Oh mens, la petite a oublié sa bague. >>

Je réfléchis. Pourquoi l'aurait elle enlevé ? Oui bien sur, quand elle s'est passé de la glace sur le bras, pour ne pas l'abimer. Sans réfléchir davantage, je prends au vol ma veste et la bague au creux de ma main. Je sors sous le soleil naissant.

<< Lily ! Tu as oublié ta bague ! >>

Je n'avais pas dit que je l'appelerai Lilian moi ? Bon tant pis, façon c'est trop tard.

Il ce débina. Bien entendu. Lilian passa sa main dans ses cheveux, laissant le soleil cascader sur elle. Néanmoins, une bonne nouvelle lui parvint bien vite. Elle ce retourna une fraction de seconde avant qu'il ne surgisse devant elle, un sourire aux lèvres. La blondinette se rapprocha d'une démarche sautillante vers Mateo, attrapa son bras avec entrain, et s'exclama :

-Ha, tu viens aussi te promener ? En avant !

Ne laissant qu'un choix restreint à l'autre homme, elle l'emporta avec elle, et récupéra sa petite bague de pacotille dans sa paume large. Son sourire ne la quitta pas. Elle signala, passant sa bague sur son doigt fin :

-Bien, tu m'as rendu ma bague et tu m'as appelée Lily ! + 100 000 000 points, Mateo !

Comme si le soleil l'avait frappée avec force, ou lui avait conféré une énergie extraordinaire, la louve pointa ses lèvres sur la joue mal rasée de l'homme et y plaqua un baiser sonore. Elle s'écarta ensuite de lui.

-Oops ! Je t'ai touché !

Elle me surprendra toujours. Pas du tout essouflé aprés ma petite course, je profite de me promener au bras d'une si jolie fille, sous un beau soleil. Je réponds avec malice, un sourire sincère aux lèvres.

<< Si Mademoiselle veut bien se promener avec son créateur de tapis, j'accepte. >>

Je veille à ne pas lui serrer trop fort le bras. Oui, c'est vrai que je peux paraitre gros goujat, mais j'ai un poil de sensibilité tout de même. Lily commence à me chambrer sur ma manière d'agir. Piqué au vif, je ne relève pas et joue mon mec orgueilleux au possible.

<< Normal j'ai envie de te dire, tu te promènes avec Mateo Vegan quand même, et je ne suis pas n'importe qui. Admire ce score, tu ne l'atteindras jamais. >>

Je ris de mes paroles aux stupidités pareilles, mais je ne corrige pas mes propos. Non, non plutôt réver. Je revois la serveuse dans le bar, cette allumeuse et niaise, je lance une critique gratuite.

<< C'est cette laidronne de serveuse qui te rendait si froide ? Non parce que si c'est ça, c'est tout à fait acceptable..... et pardonnable. >>

Ah en fait cette ville n'était pas si lugubre. Quand sa lionne à crinière délavée se montrait, elle était vraiment magnifique. Bon décidémment ça n'allait plus moi. Au moment, où je me maudissais d'être si reveur, je sens deux lèvres douces et pulpeuses s'appuyant contre ma joue. Je frémis. C'est plus fort que moi. Ah je me maudis, il ne faut pas se montrer faible, encore moins face à une fille. C'est comme ça que maman s'est fait avoir.

Je la regarde, elle comble son geste d'une joyeuse parole, qui venait masquer avec finesse sa spontanéité. Mes yeux sont ronds et surpris. Comment réagir ? Je l'ignore. Puis l'image de ma mère me revint à l'esprit. Je reste fidèle à moi même. Une fille est une fille, Lily ou non, je ne changerai pas la done. Je passe mon bras autour de ses épaules, et vint déposer à mon tour un baiser dans son cou chaud, respirant son parfum. Je lui murmure à l'oreille.

<< Bravo Lily, + 100 000 001 points pour toi. >>

Je souris, et la serre à nouveau contre mon torse. Protection ou domination ? Je n'en savais rien, instinct masculin.